Le titane est le 9ème élément le plus abondant sur Terre et se classe 4ème dans la liste des métaux après le fer, l’aluminium et le magnésium.
1 mars 2015

Principalement utilisé dans l’industrie du pigment sous la forme d’oxyde (TiO2), le titane est également exploité sous sa forme métallique (Ti). Sous cette forme c'est un matériau indispensable à de nombreuses applications  civiles et militaires comme l'aéronautique  civile ou militaire, la production d'énergie ou le dessalement de l'eau de mer.

Le recyclage du titane se fait principalement par la valorisation des déchets (scrap) au sein de la filière de transformation (scrap de « cycle court » ou « scrap neuf »). Tous ces déchets de cycle court, lorsqu’ils présentent suffisamment de garanties de qualité, peuvent être refondus en lingots par les procédés de fusion à foyer froid développés spécifiquement pour ce type de recyclage. En 2009, la capacité mondiale de fusion par recyclage représentait environ un quart de la capacité totale de production de titane métal, la moitié de ces fours de recyclage est située aux USA.

Le projet EcoTitanium a pour ambition de construire et d’exploiter la première usine en Europe de recyclage de titane de qualité aéronautique sur la commune de Saint-Georges-de-Mons en Auvergne.

Le 17 décembre 2014, UKAD, filiale d’AUBERT&DUVAL (groupe ERAMET) et  d’UKTMP, l’Etat Français, par l’intermédiaire de l’ADEME, et le Crédit Agricole Centre France ont signé l’accord de lancement du projet EcoTitanium.

 

Il s’inscrit dans la continuité d’un partenariat entre AUBERT&DUVAL (groupe ERAMET), et UKTMP qui exploitent depuis 2011, sur ce site, une usine de forgeage de titane à travers leur société  commune UKAD.

Ce projet de recyclage de titane aéronautique permettra à l’industrie aéronautique européenne de disposer d’une nouvelle voie d’approvisionnement, indépendante des voies américaine et russe, et  ainsi de mieux maîtriser  l’approvisionnement en titane, matière première stratégique pour cette filière.

Les actionnaires d’EcoTitanium sont  :

· UKAD, porteur industriel du projet (43,5%),

· L’Etat Français, par l’intermédiaire de l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise  de l’Energie) dans le cadre d’une prise de participation pour le Programme des

Investissements d’Avenir (41,3%),

· La Caisse régionale de Crédit Agricole Centre France (15,2%), par l’intermédiaire de sa filiale de prise de participation, CACF Développement.